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L'origine du Kung Fu

La véritable histoire des arts martiaux chinois

L'histoire du Kung Fu commence il y a plus de 3 000 ans. 

Bien avant les temples, les styles et les légendes, les hommes se battaient déjà, naturellement, mais sans méthode spécifique d’entraînement. 

Comme pour la chasse, ils improvisaient des armes et tentaient de frapper leurs adversaires. Sans armes, les combats finissaient souvent en lutte confuse au sol.

Puis, progressivement, certains commencent à remarquer que certains mouvements fonctionnent mieux que d’autres. Alors, ils s’entraînent à répéter des mouvements, partageant leurs découvertes avec leurs proches. 

Il devint clair que des principes comme l’équilibre, la vitesse ou la puissance étaient incontournables pour maîtriser le combat.​ 

Ces principes furent consignés par écrit dès la dynastie Zhou (environ 1046-256 av. J.-C.), donnant naissance aux premiers documents techniques chinois sur les arts martiaux.

À mesure que les royaumes s’affrontent, ces méthodes se développent. Les premières formes structurées de Kung Fu apparurent dans les armées des seigneurs de guerre, notamment durant les périodes des Royaumes combattants (475-221 av. J.-C.) et la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 ap. J.-C.).

Le combat à mains nues se codifie, les armes deviennent des disciplines à part entière. Chaque outil — sabre, lance, hallebarde, bâton — a ses principes propres.
Les maîtres d’armes perfectionnèrent leurs techniques et y intégrèrent un code d’éthique militaire : discipline, rigueur, respect, influençant durablement la pratique martiale.

Mais cela ne s'est pas limité aux champs de bataille.

Partout dans l’empire, dans les villages, les villes, les ports et les campagnes, le peuple développe ses propres formes de Kung Fu. Chaque région, chaque clan, chaque famille a son style, souvent jalousement gardé.

Dans certains villages, il y a un maître — parfois ancien soldat, parfois simple pratiquant au talent redoutable — qui joue le rôle de protecteur, de professeur. 
Il enseigne aux jeunes, choisit ses élèves, mais garde toujours ses secrets. 
Les techniques les plus précieuses ne sortent jamais du cercle.

Et parmi ces maîtres populaires, certains étaient aussi philosophes ou taoïstes...  

... Cherchant l’harmonie dans tous les aspects de la vie, y compris le combat. C’est ainsi qu’émergèrent les styles dits « internes », comme le Taijiquan (Tai Chi), le Baguazhang (Pa Kua), le Xingyiquan (Xing I) et d'autres encore. Ces arts martiaux incarnent la philosophie du Yin et du Yang, un équilibre subtil entre douceur et force, passivité et action, que les ermites taoïstes enseignaient dans les montagnes depuis la dynastie Tang (618-907 ap. J.-C.). Ils ajoutèrent une dimension plus technique et fluide au Kung Fu, le rendant moins brutal et plus complet.

Certaines institutions religieuses, comme les moines Shaolin dans le Henan, développèrent aussi des styles spécifiques en accord avec leurs croyances.

Le célèbre temple Shaolin, fondé au 5ème siècle, est souvent considéré comme un berceau des arts martiaux traditionnels chinois. 

Peu à peu, le Kung Fu se propage dans tout le pays. Il est enseigné dans les villes comme dans les campagnes. Les styles se croisent, se mélangent. Chacun veut y ajouter sa touche, sa philosophie, son nom. Une époque d'or pour le Kung Fu, mais aussi de confusion.

Au fil des siècles, la pratique populaire du Kung-Fu a parfois été encouragée, parfois réprimée, par les différents gouvernements craignant tantôt invasions ou révoltes.

Au début du 20ème siècle, La Révolte des Boxers (1899-1901), mouvement anti-étranger et anti-impérialiste, permit une certaine popularisation des arts martiaux auprès du grand public. Mais après la chute de la dynastie Qing, la pratique traditionnelle fut réprimée voire interdite, notée comme fauteuse de trouble et vestige médiéval, notamment sous Mao Zedong.

À partir des années 1950, le Wushu fut promu comme sport national en Chine, codifié et modernisé pour la compétition. Cette évolution donna une image plus spectaculaire, mais aussi plus distante des applications martiales originelles.  

Le Kung Fu traditionnel acquit alors d'une réputation de pratique dure, violente, tout en étant dépassée face aux sports de combat modernes tels que le MMA.

Mais ces dernières années, le vent tourne.

Des pratiquants modernes redécouvrent ses principes. Certains les adaptent à la réalité du combat, d’autres aux besoins du corps et de l’esprit. Le Kung Fu revient, non pas comme un simple vestige du passé, mais comme une voie complète, un art de vivre, un outil de transformation.​


Et peut-être… comme une réponse aux excès du monde moderne.

J'espère que vous avez apprécié l'histoire.
N'hésitez pas à me faire part de vos pensées cordiales dans les commentaires !

Maoni


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